Inédits - Erotisme
Le langage sexuel évolue, il peut dater. A un moment donné, la jeune génération va trouver certains termes ringards, comme moi je peux estimer que ceux qui parsèment les écrits d’aujourd’hui son bien terre-à-terre, limités, sans fantaisie, sans poésie, sans lyrisme.
Dès lors se créent des communautés de lecteurs comme pour toute manifestation de style autre que la description érotique. En général, cela fait partie d’un ensemble. Si Stendhal avait poussé un peu plus loin les descriptions des ébats amoureux, ceux qui aiment la langue de Stendhal auraient aimé ses scènes porno, et inversement.
Elle était si belle, à demi vêtue et dans cet état d’extrême passion, que Fabrice ne put résister
à un mouvement presque involontaire. Aucune résistance ne fut opposée.
Stendhal « La Chartreuse de Parme »
Pour mon goût personnel, pas trop de termes « animaliers » ou « gastronomiques » comme on les aime beaucoup en France, ni les termes ridiculement obsolètes comme « émoustiller » ou « tressaillir » et j’en passe…qu’on retrouve dans des romans de l’an deux mille !